Diminution du harcèlement au collège, baisse des incivilités et de l’absentéisme, mais également augmentation du bien-être psychologique des élèves, renforcement des liens entre l’école, les familles et le quartier, transition élémentaire-secondaire facilitée… autant d’effets que l’on peut attribuer à l’action des médiateurs sociaux en milieu scolaire, selon l’évaluation menée par le Laboratoire interdisciplinaire d’évaluation des politiques publiques (LIEPP) de Sciences Po. La présence d’un tel médiateur reste pourtant encore très rare dans les établissements de l’éducation prioritaire.
Depuis 2012, France médiation pilote et coordonne à l’échelle nationale un dispositif appelé « Médiateur à l’école ». Les médiateurs, dont l’action s’inscrit dans ce cadre, sont présents à temps plein dans les établissements scolaires. Employés par une association locale de médiation, ils sont placés sous l’autorité fonctionnelle des chefs d’établissement et travaillent en étroite collaboration avec l’ensemble des membres de la communauté éducative du territoire. On compte actuellement en Auvergne-Rhône-Alpes, 3 médiateurs, employés par l’ALTM (Agence Lyon tranquillité médiation), intervenant dans 4 écoles élémentaires et 3 collèges en REP et REP + de l’académie de Lyon. Soulignons par ailleurs l’existence de médiateurs école-familles exerçant en dehors de ce dispositif, comme à Chambéry dans le cadre du programme de réussite éducative.
En mai 2019, France médiation, lauréat de l’appel à manifestation d’intérêt du CGET pour les associations nationales « structurantes » intervenant dans les quartiers prioritaires, annonce le déploiement de ce dispositif sur 30 nouveaux sites. Le choix de ces territoires n’est pas encore totalement déterminé. Une corrélation avec les sites labellisés “Cités éducatives” sera recherchée.