Le 6 juillet dernier, nous étions une petite centaine au Rize, à Villeurbanne, pour une soirée en l’honneur des 30 ans de Labo Cités. En raison des révoltes urbaines des derniers jours, nous nous sommes interrogés sur la pertinence de maintenir cet événement qui se voulait festif. Après moults échanges avec les administrateurs, les salariés, les artistes et le Rize, et après mûres réflexions, nous avons finalement décidé de maintenir cette soirée anniversaire partant de l’idée que finalement, c’était notre rôle de centre de ressources que d’offrir un espace de réflexion, d’échanges mais aussi de respiration à vous - professionnels des collectivités locales, élus, agents de l’État, salariés ou bénévoles d’association - qui constituez le public du centre de ressources et notre raison d’être.
Cette soirée, qui a alterné entre saynètes et intermèdes musicaux, a permis de mettre en perspective les événements récents, de déconstruire les images caricaturales véhiculées dans les médias (ce que d’aucuns ont appelé « les émeutes de papier » qui font généralement suite aux « émeutes des quartiers »), de prendre du recul sur nos pratiques, de remettre de la complexité dans l’analyse... mais aussi de nous faire rire sur le langage (parfois abscons) de la politique de la ville, les arcanes de la plateforme Dauphin ou encore les us et coutumes des professionnels de la participation citoyenne.
Nous tenons à remercier le Rize, pour son accueil et la disponibilité de ses équipes, les artistes de la compagnie La Grenade qui, grâce à leur talent et leur engagement, ont su s’emparer de l’actualité et nous la restituer, à leur manière, avec leurs mots, leur gestuelle et leurs émotions. Un grand merci aussi aux musiciens de la compagnie Antiquarks qui ont su avec brio assurer les enchaînements entre les saynètes et nous ont offert un concert final au cours duquel nous avons pu danser sur des rythmes à la croisée d’univers musicaux métissés.
